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Enterrement de la forêt à Pau
Le 30 mai 2024 fut un triste jour pour la forêt...
Une scène touchante et funèbre a animé pour une dernière fois le Boulevard des Pyrénées à Pau pour alerter sur des projets industriels insensés.
Les participants de l'Enterrement de la forêt sont venus jouer les troubles-fête à la rencontre sur invitation de l'écosystème économique Placéco Béarn qui avait donne rendez-vous à ses adhérents le 30 mai à partir de 18h45 à la Brasserie Le Boulevard pour l'édition de son événement réseau mensuel, B to Biarnes.
Pour cette édition, Placéco avait invité Pascal Pénicaud, co-fondateur d'Elyse Energy pour son interview en direct, avant de laisser la place aux questions de la salle et à un temps d’échange libre autour d’un verre.
Le fond du verre a été quelque peu troublé par le charivari de l'Enterrement de la forêt....
...E-CHO et Biochar, des projets industriels insensés...
Deux projets comptant ravager les forêts du Grand Sud-Ouest, l'un E-CHO à Lacq, porté la la société lyonnaise Elyse Energy, pour faire du kérosène et donc faire voler des avions, et l'autre Biochar à Garlin, porté par la société toulousaine Miraïa, pour faire du charbon de bois. Et ce ne sont pas les seuls projets d'une telle nature à l'échelle de l'hexagone !
Mais s'annonce pour le 15 juin à 16h à Pau - Square de la Libération - une déambulation militante et joyeuse organisée par le Collectif Touche Pas à Ma Forêt - Pour Le Climat.
Refuse cette crémation de la Forêt, avec L'APPEL DE LA FORÊT VIVANTE !
La Forêt n'est pas inépuisable...
VIENS HABILLÉ EN VERT !
RAMÈNE TA CLOCHE !
Il y avait le bruissement de tes feuilles dans le vent,
Il y avait la beauté de la lumière sous ta canopée au printemps
Il y avait le craquement de tes troncs les jours de tempête,
Il y avait ton silence feutré et les traces légères des pinsons les jours où la neige te recouvrait.
Il y avait la caresse des ailes des oiseaux dans tes feuillages,
Le hululement des chouettes dans la nuit qui t’enveloppait
Le froissement des feuilles sèches sous le pas des renards,
Le chapeau luisant des amanites et l’odeur lourde de ton humus après la pluie,
Il y avait le frôlement des chevreuils dans tes clairières et les fougères qui ondulaient sous le vent.
Il y avait tes lichens dont les enfants se faisaient une barbe,
Les perles d’eau sur la soie de tes mousses.
Et puis ils sont venus.
Ils ont abattu tes troncs lisses et souvent plus vieux qu’eux.
Ils les ont sciés, écartelés, broyés puis brûlés.
Au nom de l’économie, ils ont compacté tes sols, saigné tes ripisylves,
Détruit tes nids, saccagé tes terriers, râclé tes cavités de souche.
De tout ce qui était vivant, grouillant, luxuriant, ils ont fait une terre de désolation.
Ils ont promis des lendemains qui chantent aux avions et aux bateaux,
Ils ont méprisé les services écosystémiques que tu nous rendais,
Ils ont confisqué à tous la beauté fragile et la poésie du monde.
Adieu forêt, adieu.